de l'Escalayole

de l'Escalayole Pointer

Pointer

constatations de PRO

Actualité publiée le 05/04/2014

de l'Escalayole - constatations de PRO

Quelques personnes (peu nombreuses) font remonter leurs impressions sur les concours de printemps Français, notament sur le manque d‘oiseaux et la prolifération des lièvres qui rendent les conditions de selections difficiles .

  Nous avons apprécié qu'un Professionnel reconnu le pense et surtout l'écrive sur son site,

ce pro respecté de tous c'est Manu Bourgeois. Pour le connaitre je sais que, malgré son statut de pro, il reste au fond de lui un “Amateur” .


  Perfectionniste, il ne peut se contenter d'à peu près, il est d’une grande honnêteté intellectuelle et professionnelle, à l’écoute des propriétaires de chiens qui lui sont confiés, souvent plus amis que clients.

  Nous avons pris la liberté de relayer son texte, qu'il en soit remercié.

D'autres comptes rendus de competitions et d'ambiance à lire sur:https://www.emmanuelbourgeois-dresseur.com/




 Open de France GQ : chronique d'un moribond...

mercredi, 02 avril 2014

La journée d'hier avait donné le ton ! Alors que fallait-il attendre aujourd'hui de l'Open ?

Une ambiance sportive ? Oui, Laurick était dans la batterie de Manu et tous deux aiment présenter leurs chiens dans le respect mutuel et avec une correction qu'il convient de souligner !

De beaux terrains ? Oui, là aussi, rien à redire, tout était bien organisé !

Des oiseaux ? Aïe, voilà le noeud du problème ! Est-il encore raisonnable de maintenir des épreuves sur des terrains dont on sait pertinemment qu'ils n'accueillent pas une population suffisante ?

Ne nous voilons pas la face, la perdrix grise a vu ses populations divisées par deux après deux mauvaises années de reproduction ! Ennuyeux pour les territoires qui avaient remonté la pente à force de piégeage, aménagements, agrainage et investissements humains pour réussir à capitaliser plus de 30 couples aux 100 ha, mais catastrophique pour tous ceux qui comptaient péniblement moins de 20 couples et ont continué à chasser l'espèce, sans précaution particulière.

Après un hiver humide favorisant les maladies et la migration des becs crochus, que reste-t-il de ce pauvre cheptel ? Comptez les agrainoirs rencontrés et vous aurez une idée de la situation !

A cette allure, les épreuves de printemps ne seront bientôt plus qu'un souvenir !

La cynophilie devrait prendre rapidement conscience de ce grave problème et ne pas tergiverser par de petits arrangements, qui ne font que repousser l'échéance, tout en laissant un goût amer aux participants de ces spectacles affligeants ! Que dire lorsque les guides d'un concours, en voyant les chiens ratisser en vain le terrain, vous avouent, la mine déconfite, : c'est fini, on n'a plus de perdreaux maintenant ! Mais ce désastre, vous l'aviez déjà pressenti en ne voyant aucun agrainoir ! Alors, que vient-on faire dans ces mornes plaines ?

Pourtant, ici, comme dans la plupart des épreuves précédentes d'ailleurs, tout le monde a fait le maximum. Les juges, les chiens et les concurrents ! Jean-Claude Piat à tout essayé avec le guide, mais lorsqu'il n'y a pas d'oiseau, à moins d'en poser, le problème reste entier et vous pouvez remuer ciel et terre, épuiser vos chiens jusqu'à la limite de leurs forces, rien n'y fera !

Pour autant, Manu ne jette la pierre à personne car cette ambiance sportive particulière de la grande quête il faut la préserver, mais comment sans oiseau ?

En faisant ce constat, c'est aussi toute une réfléxion, posée, mais réaliste et sans concession, qu'il va falloir mener si l'on veut pouvoir donner un avenir aux fields et à cette passion qui fait vibrer encore quelques professionnels, mais un nombre d'amateurs de moins en moins nombreux, car tout passe par la perdrix !

Et ce ne sont pas quelques résultats, -car forcément sur x concours, il y a toujours un chien qui sera mis en présence et ira à la timbale,- qui vont occulter ce triste problème. Prenons garde que l'arbre isolé ne cache pas la forêt qui est en train de brûler !
retour