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Quel avenir pour le "printemps"

Actualité publiée le 03/04/2014

de l'Escalayole - Quel avenir pour le

En parcourant les actualités de notre site, je suis tombé sur celle décrite ci-dessous, à mon retour des concours de grande quête du printemps 2009.

Hormis la température et la hauteur des blés, le texte écris il y a cinq ans est toujours d 'actualité, avec, à mon avis de plus en plus de lièvres sur le terrain!

Ce mal qui a frappé la Beauce il y a une vingtaine d'année est en train de remonter inexorablement vers le nord de notre pays. Les grandes compétitions qui s’y déroulaient n'existent plus et ne sont pas prêtes de revoir le jour.

Cela a pour effet de modifier la sélection de nos chiens, malheureusement les moyens financiers engagés seront bientôt le seul gage d'une possible réussite,  seuls les plus fortunés pourront, après avoir engagé des sommes colossales dans la carrière de leur cabot, voir après des années d effort la validation d'un titre de "champion de printemps."

Les années se suivent et se ressemblent.

La pénurie de perdreaux a pour effet de faire passer à travers une génération de chiens de grande qualité qui battent la plaine déserte sans aucune occasions de se mesurer à la matière première qui manque cruellement au fils des parcours.

l'homogénéité des terrains ne semble pas être le soucis premier de certains organisateurs,qui étendent à l’infini les parcelles au grés des engagements!résultats: des disparités énormes d'un concours à un autre.

le Mirage etranger

Les CAC glanés par certains à l'étranger n’ont malheureusement aucune valeur, hormis le plaisir qu'ils procurent à l’égo de leur propriétaire! Est-ce suffisant?

L'amélioration de la race d'accord “Messieurs”, mais comment? Il est urgent de se pencher sur la question!




  Mes Impression sur le printemps 2009

Mon père disait : attends-toi au pire tu ne seras jamais déçu !

Même si j’avais un mauvais pressentiment avant de partir, je me suis vite rendu compte sur la route du  « grand nord », que l’hiver était toujours là !  Un vent du nord glacial, balayant les plaines plus grises que vertes, c’était flagrant, le printemps était en retard, mais le plus mauvais scénario qui peut arriver à un « trialisant » de printemps, c’est le manque crucial de perdreaux !

Et comme pour confirmer la rumeur, le matin de mon premier concours de grande quête dans les environ de Troyes, le responsable de la Fédération, prenant la parole, nous a prévenus sans ambages « il y a très peu d’oiseaux cette année, on peut même dire qu’il y en a 50% de moins que d’habitude » le ton était donné. Le soir du 2ème jour, après avoir battu et rebattu la plaine des grandes chapelles, les 200 parcours de chiens de grande quête affichaient un piètre  résultat de 13 chiens au classement (si vous savez compter cela fait 6% de chanceux tout comme le nombre de couple aux 100 hectares)

C’est la maudite litanie que j’ai entendu durant la dizaine de concours de grande quête auxquels j’ai participé.

Un exemple flagrant : au championnat d’Europe de grande quête à Corbeille (45), le 1er jour une vingtaine de parcours en couples des meilleurs Pointers d’Europe et aucun chien n’a pris un point. Le lendemain 5 classements dont le CAC et la réserve qui arrêtent des perdreaux dans le potager des maisons  du village.

Difficile alors de parler de la qualité des chiens, mais plutôt de chance, la chance qui fait que votre parcours va croiser la route des oiseaux, que les juges a la mine déconfite cherchent avec pugnacité, après un ballet incessant de changements de terrains, et de retour en arrière. On longe tout ce qui peut abriter un couple, le moindre hangar, le village sous tous les angles, le cimetière, pour enfin  repasser sur des terrains déjà fait, en espérant retrouver ces chers oiseaux qui ont déjà servis plusieurs fois.

Des oiseaux, parfois oui ! mais dans quelles conditions? Des oiseaux sur le qui-vive, malmenés et inarrêtables, qui s’envolent sur des terrains nus comme la main à 200 mètres du chien ou dans des recoins de fortune, où j’ai vu les meilleurs  fatalement ce taper, c’est désespérant et je ne vous parle pas des lièvres qui finissent ce travail de démolition.

Voila ce que j’ai vu, j’ai vu aussi de très grands points, qui ne doivent rien à personne, je sais maintenant que les gens qui disent sans savoir, que les chiens de grande quête ne chassent pas ont tort! Mais faut-t-il encore pouvoir être sur le terrain pour pouvoir affirmer de telle chose ? La qualité des chiens de cette discipline et énorme et leur conduite demande des mois de préparation tant la technicité et importante et ne s’improvise pas.

Malgré tout, tant que les terrains de concours n’auront pas retrouvés un quota d’oiseaux décent en plaine, les épreuves de GQ n’auront plus leur sens.

Le Nord de la France, même si ce n’est pas le paradis, a vu un contingent   d’oiseaux légèrement meilleurs.

Un blé déjà plus haut et une température plus agréable ont fait que les concurrents étaient moins déçus, toutefois les perdrix ne courraient pas les rues et les lièvres étaient de plus en plus présents. Les concours de Picardie et de Normandie ont été aussi frappés par la pénurie…

Pour les concours de quête de chasse même problème en plaine, mais à un degré moindre surtout en solo où il est plus facile de mettre les chiens en présence.

Est-ce-que cela peut encore durer? La chasse est morte, les Fields de printemps vont-ils-suivre ? Certains tirent déjà depuis un moment la sonnette d’alarme, mais ils prêchent dans le désert, personne ne semble les entendre, tout le monde fait la sourde oreille, comme si tout était normal.

Je suis d’un naturel optimiste, mais après cette saison je suis inquiet, j’espère que l’inquiétude gagnera aussi certain de nos hauts dirigeants, pour que les prochaines années ne voient pas disparaitre ce qui fait encore la valeur de nos chiens, l’estampille «concours de printemps».


 
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