de l'Escalayole

de l'Escalayole Pointer

Pointer

PARCOURS...

 

 Il y a plusieurs décennies que je connais Jacques DEGUILLAUME j'ai connu ces terrains avant de connaître lhomme.Méfiant, sensible et passionné comme ses perdreaux du Velay.  Ce ne sont pas  nos divergences qui ont terni une amitié d'homme qui pense chien avant de penser intérêt.


Il connaît son sujet et je lui dois la première sélection aux championnats d'Europe de Sieff, envoyé à 3 ans se faire les crocs en  Italie contre l'avis de certains. Notre réponse fut sans appel nous revînmes tous les trois avec un titre de Vice-champion dEurope (même si le cierge quil a déposé à l’église de Cantalupo y est sûrement pour quelque chose).


Il ma fait lhonneur de minviter à examiner les jeunes de « son » ESPALEM, même si je nai pas été tendre avec lui sur le manque cruel d'oiseaux.


Mais rien ny fait, une amitié tacite c’est installé entre nous et c’est toujours avec plaisir que nos routes se croisent !Il ma téléphoné pour le titre de Buick et je voulais qu’il me fasse un petit topo, il me l’a gentiment envoyé par  mail, je le mets en ligne avec son accord.

Comme il est dit "je l'ai bien connu ce petit", enfant d'un élevage que j'ai respecté et qui m'a pratiquement tout donné en cynophilie, il ne pouvait qu'attirer mon attention.
Notre chemin a été proche . Buick est venu un peu trop jeune a la finale d'Espalem ou je l'ai jugé pour la premiere fois,petit chien de courage il a été battu par des oiseaux de fer , et je me souviens de ces 3 perdreaux en bordure d'une friche a sa troisième reprise qui lui criaient "c'est pas encore demain..." non , mais  pour l'année suivante , car son propriétaire est tetu et s'il avait souffert la première année il gagna l'année suivante.
C'est pour ainsi dire la synthése de la vie de Richard et de Buick .

Puis le temps a passé , et soudain en Espagne je retrouve Buick  ,mais pas avec Richard avec Patrick , déja classé au RCACIT en grande quete , c'est dire si ce petit était  devenu grand.
Nous devions rentrer ,mais au dernier moment les Espagnol m'ont demandé de rester pour juger l'épreuve de GQ des jeunes, et encore une fois Buick a juger , c'est bien dommage que ce jour là la chienne qui courait avec lui n'ait pas été sage, et le CAC potentiel a été réduit au1ex , dur mais juste.

Puis ce fut a Mignerette que nos destins se croisent encore, mais en cette année les perdreaux étaient rares, et le regard de Richard bien triste aprés avoir raccroché son chien encore sans occasion , et ce fut ainsi sur toute la saison, un misére pour  Buick et Richard .
Je commençais a m'interroger sur l'avenir de ce couple , d'autant que de plus en plus je voyais Richard parler , sur son site , du cout du fourbi ... des km pour les amateurs, le non respect des organisateurs , un temps creux pour les deux.

Richard,  tu aimes vivre l'instant d'émotion avec tes chiens et je comprends que tu puisse faire passer des épreuves de BICP a ton chien( avec sucés) , mais franchement c'est un peu loin du sens meme de ce chien, si tu en avais parlé a Michel Vassenet je pense qu'il aurait modéré tes envies, mais tu es comme ça.....un Marseillais comme on dit chez nous.

Par la suite c'est a St Front que j'ai revu Buick , en gibier tiré , cela ne devait pas lui faire de mal pour le centrer sur l'oiseau, mais son regard n'était pas là, des refus de rapport , des lacets de fuite , des journées inadaptées.Je sais aussi que vous avez réalisé dans ces épreuves le CACIT....mais c'était pour toi , pas pour Buick .
Ensuite le parcours reste plus compliqué et la relation entre vous plus obscure, changement de conducteur, de méthode de travail, le temps passait et le petit chien d'Espalem avait tout d'un grand et le conflit pere-fils couvait, jusqu'à cet automne ou je crois que tu as compris un matin assis au bord de ton lit qu'il fallait faire autrement, mais QUOI? continuer, mais comment? et pourquoi ?

Puis cet hiver 2011 en grande quete j'ai revu son nom au catalogue,j'étais attentif,mais franchement seule la main qui le tenait en laisse me montrait que tout allait bien .Et des le premier jour lorsque Manu le lache j'ai vu et senti dans ses yeux qu'enfin il allait tout donner et plus si possible, un véritable chien de grande quete étendait devant moi son talent, a cet instant j'étais heureux tout simplement.
Pas de poésie , mais le dernier jour avec Hubert et Gérard la journée devait etre belle sous un soleil enfin revenu .Et Buick est arrivé , le gros volume de quete, un galop puissant, le bonheur de se donner a fond , Buick était mélangé aux rayons du soleil , puis un violent arret , terrible moment ou cette compagnie vole, ou le feu éclate,ou le chien est enfin rattaché.Un putain de point.
Par respect pour son concurrent et du règlement il a fallu repartir, c'était délicat, mais il devait en etre ainsi et un tel instant ne devait rien devoir aux autres.Quand j'ai trompeté j'étais heureux, fier de lui et de toi Richard d'avoir continué et n'avoir pas cédé. Biensur CAC puis CACIT , mais surtout le sentiment d'un travail bien fait par vous deux et tes amis dresseurs.
Les 600 km que je devais faire pour rentrer m'ont paru moins pénibles.

Tu m'a demandé de faire pas trés long et je suis déja bavard,  pour parler de la grande quete je demande pas mieux .

Mais a cet instant je ne veux parler que de vous deux, bien loin est ton regard perdu dans tes réflexions passionnelles .

jac